Sauve qui poule Poitou

La situation

Vous entendez sûrement parler de grippe aviaire en ce moment, une maladie de plus avec laquelle il va falloir apprendre à vivre. Elle fait des ravages dans les zones à forte densité d’élevage, le sud-ouest avec sa production de foie gras et cette année dans l’ouest avec son berceau de volailles de chair et de canard prêt à gaver (filière qui a été concentrée davantage dans l’ouest suite à l’épisode de grippe aviaire de l’année dernière dans le sud ouest). La Vendée est à plus de 500 cas, là où les Deux-Sèvres sont à une 40ène. C’est une maladie qui entraine de forte mortalité sur l’élevage et qui bloque la France en termes d’exportation. La viande, même d’une volaille contaminée, est consommable sans distinction avec une volaille seine.

Les mesures prises par notre gouvernement pour anticiper l’épidémie dès septembre 2021, ont favorisé un système sans se préoccuper d’en piétiner un autre, toute volailles en France doivent être confinées et ce jusqu’à nouvel ordre. La preuve 6 mois plus tard, que ce confinement est une mesure inutile. Pire, selon nous, elle accentue la propagation du virus !

Notre collectif

Chose positive, nous nous sommes serrez les coudes entre éleveurs et avons créé un collectif pour défendre le plein-air fermier « sauve qui poule Poitou » soutenu par la confédération paysanne entre autres. Parce qu’on a besoin de se soutenir entre nous, c’est indispensable pour notre moral, et malgré ça beaucoup d’entre nous parle de ne pas redémarrer leur activité s’ils sont contraints d’éliminer leurs animaux. Nous sommes hors la loi, car nos volailles sont dehors, nous essayons de faire valoir notre position, en vain. L’extérieur est un complément alimentaire pour nos animaux, un lieu d’exercice et de santé. Les enfermer ne respecterait pas le bien être de l’animal, ni celui de l’éleveur qui se réjouit de les voir en bonne santé, c’est pourtant devenu la norme 6 à 8 mois par an, avec une adaptation du cahier des charges bio qui se plie malheureusement à la loi. De nombreux consommateurs sont trompés car les volailles biologiques et confinées ne possèdent pas d’étiquetage spécifique (bien que chez nous elles continuent de sortir). 

L’extermination

Les mesures s’intensifient depuis le mois de mars, la préfecture a signé les premiers arrêtés d’abattage de masse qui vise à tuer toutes les volailles saines à 5 km autour des couvoirs. Un arrêté nous concernant est sortie lundi 11 avril. Il existe peu de couvoir en France et la génétique doit être préservée mais cette politique de terre brûlée est radicale et démunie de toute éthique. On tue tout, on indemnise avec nos impôts et on remet en place le plus tôt possible. Rien n’est prévu pour solutionner le problème sur l’avenir et nous ne voyons pas pourquoi cela ne serait pas pareil l’hiver prochain, rien n’est fait pour lutter contre la maladie sur le long terme. La remise en question du monde agricole n’est pas encore au goût du jour, dans le feu, dans l’urgence, on tue et on verra si c’était utile après … Notre métier perd de son sens, …

Appel à soutien de quelques natures qu’il soit … particuliers ou professionnel. Nous avons besoin de personnes présentes actives, de soutien moral, logistique, financier et besoin de lien de communication car beaucoup de choses se passent dans l’ombre …

Dans l’attente de la création d’une adresse mail pour le collectif vous pouvez envoyer un mail chez nous : earlgobin79@gmail.com. Présent sur facebook : sauve qui poule Poitou

Ci- dessous les propositions faite pas la confédération paysanne et le modef pour gérer la crise en 2021.

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